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Le Nouvelliste

Mise à la retraite des juges : les États-Unis expriment leurs préoccupations au gouvernement haïtien

Feb. 10, 2021, midnight

Les États-Unis continuent d’exprimer leurs préoccupations après la mise à la retraite de trois juges de la Cour de cassation. Cette fois, le message a été transmis au gouvernement, via le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Claude Joseph. « Lors de ma conversation avec @claudejoseph03, j'ai exprimé ma préoccupation concernant le récent arrêté : Haïti a besoin de tribunaux forts et indépendants et d'un Parlement élu », a tweeté Julie Chang, assistant secrétaire au bureau de l’hémisphère Ouest du département d’Etat américain, mercredi 20 février 2021. « Nous avons également convenu de la nécessité d'organiser des élections législatives pour aider Haïti à bâtir un avenir où règnent la sécurité et la prospérité », a-t-elle indiqué. La veille, l’ambassade des États-Unis, dans une déclaration, avait fait part de ses préoccupations. « Nous sommes profondément préoccupés par toute action qui risque de porter atteinte aux institutions démocratiques haïtiennes », lit-on dans cette déclaration qui pousse l’exécutif dans les cordes. « L’arrêté est en train d’être examiné par les instances internationales en vue d’en déterminer s’il est conforme à la Constitution et aux lois haïtiennes », à en croire cette déclaration rendue publique 24 heures après la mise à la retraite des juges à la Cour de cassation Yvickel Dabrésil, Wendelle Coq Thélot et Joseph Mécène Jean-Louis par l’exécutif. Mardi, Jovenel Moïse, dans une interview accordée à la Voix de l’Amérique, a fait savoir que cette décision a été prise en Conseil des ministres.  « Les lois haïtiennes font du président le garant de la bonne marche des institutions. Ces mêmes lois haïtiennes interdisent aux juges de s’impliquer dans des activités politiques. C’est pour cela que nous autres, dans une nécessité impérative de sauvegarder la démocratie et de protéger les institutions républicaines, avons pris des mesures pour sauvegarder la démocratie et l’indépendance du pouvoir judiciaire », a confié le président Jovenel Moïse. « Le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire sont indépendants mais le président est le garant de la bonne marche des institutions», a-t-il avancé.