Le Nouvelliste
La réponse de Luis Almagro à l’opposition politique : « des élections en 2021… »
Jan. 6, 2021, midnight
Les organisations politiques membres de la Direction de l’opposition politique démocratique, dans une correspondance adressée samedi dernier au secrétaire général de l’OEA, avaient demandé à Luis Almagro de supporter la logique d’une transition le 7 février 2021. En réponse, Luis Almagro a déclaré dans un tweet qu’il supporte l’organisation des élections en Haïti en 2021 et un transfert de pouvoir en 2022. Pour le départ du président de la République le 7 février prochain et l’établissement d’un pouvoir de transition, l’opposition politique n’aura pas le soutien de l’OEA comme elle l’avait sollicité. À la suite d’un entretien mardi avec le ministre haïtien des Affaires étrangères, le secrétaire général de l’organisation hémisphérique a réaffirmé son soutien à l’organisation des élections cette année en Haïti et le départ de Jovenel Moïse en 2022. « Rencontre fructueuse avec le ministre haïtien des Affaires étrangères, @claudejoseph03. Nous renouvelons notre soutien à l'importance d'un processus électoral intégral en 2021 qui se conclura par un transfert démocratique et pacifique du pouvoir au cours de l'année à venir », a soutenu Luis Almagro dans un tweet. Le ministre haïtien des Affaires étrangères, le Dr Claude Joseph, de son côté, a déclaré sur Twitter : « J’ai eu une excellente conversation ce matin avec le secrétaire général de l’OEA @Almagro_OEA2015. Nous avons échangé nos vœux et discuté des grands chantiers qui attendent Haïti en 2021. Le secrétaire général @Almagro_OEA2015 a renouvelé le support de l'OEA au processus électoral afin de renouveler le personnel politique et que le président@moisejovenel soit remplacé par un élu le 7 février 2022. » Dans la correspondance envoyée au secrétaire général de l’OEA, par les membres de la Direction de l’opposition politique démocratique, l’aile dure de l’opposition, on pouvait lire : « Les partis et regroupements politiques sont en train de préparer l’après-Jovenel Moïse : la marche inévitable vers la transition. Ils dénoncent de toutes leurs forces le mépris envers le peuple haïtien. Le 7 février 2021 sonnera le glas de ce régime tyrannique, sanguinaire. À partir de cette date, débutera en Haïti une ère nouvelle. Au nom des principes démocratiques, l’OEA se doit d’apporter sa contribution sans faille ». Après avoir peint un tableau sombre des quatre ans de Jovenel Moïse passés au pouvoir, les organisations politiques OPL, Fusion, VERITE, INITE, INIFOS, Secteur démocratique, Veye Yo et AAA ont critiqué l’organisation hémisphérique qui, selon elles, a mis à la disposition du Conseil électoral provisoire décrié le Nicaraguayen César Acuna. « Le BINUH apporte aujourd’hui tout son appui technique au président Jovenel Moïse en nommant le Tunisien Amor Boubaki comme conseiller juridique de la commission constitutionnelle récemment mise en place », ont dénoncé les opposants au pouvoir en place dans ces deux correspondances envoyées aux secrétaires généraux de l’OEA et de l’ONU. Les opposants farouches au pouvoir en place ont souligné à l’attention des secrétaires généraux de l’OEA et de l’ONU que le chef de l’État a nommé un CEP avec des membres « totalement acquis à sa cause » avec pour mission d’organiser le référendum constitutionnel afin de doter le pays d’une nouvelle constitution et d’organiser des élections générales dans le pays. « La Constitution haïtienne en son article 284-3 stipule ce qui suit : Toute consultation populaire tendant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite », ont-ils souligné.