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Le Nouvelliste

Couple de Français tué à Haïti : le parquet de Paris ouvre une enquête

Nov. 26, 2019, midnight

Le parquet de Paris a annoncé mardi avoir ouvert une enquête après la mort d'un couple de Français, tués par balles dimanche à Port-au-Prince où il venait d'arriver pour une procédure d'adoption. Cette enquête préliminaire a été ouverte pour "homicide volontaire", a précisé à l'AFP le parquet, compétent dès lors qu'un Français est victime d'un acte criminel à l'étranger. Les deux victimes ont été abattues lors d'un vol à main armée qui a mal tourné dimanche après-midi, selon une source proche du dossier. Le couple se rendait pour la première fois en Haïti dans le cadre d'une procédure d'adoption gérée depuis trois ans par l'Agence Française de l'Adoption. Ils devaient rencontrer pour la première fois l'enfant susceptible de leur être confié. « Les victimes, Alexandre Raymond Adrien et Melina Ana Thérèse Giraud ont été attaqués par des individus circulant à moto à la rue Quitus (Delmas 75). Les premiers indices laissent croire qu’il s’agit d’un cambriolage. Les victimes ont été transportées à l’hôpital mais ils n’ont pas survécu », a indiqué au Nouvelliste une source policière.  Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères Bocchit Edmond a donné la garantie que le gouvernement haïtien prendra toutes les dispositions nécessaires pour que la lumière soit faite sur ce dossier. « Haïti doit être une terre sécurisée non seulement pour ses fils et filles, mais aussi pour les étrangers », a tweeté le diplomate avant de présenter "ses plus sincères condoléances aux proches des victimes". «Le couple avait obtenu son premier agrément en 2013, renouvelé en 2018. Leur voyage était organisé dans le but d'une visite de convivialité, ils ne seraient pas repartis avec l'enfant», a précisé à l'AFP le conseil départemental de l'Ardèche.  Haïti s'enfonce un peu plus chaque jour dans une grave crise sociale et politique. Les manifestations à répétition, souvent émaillées de violences, réclament depuis le mois d'août la démission du président Jovenel Moïse et la violence des gangs inquiète la société civile. Valéry Daudier avec AFP