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Le Nouvelliste

La transition doit être planifiée avec Jovenel Moïse, selon Kelly Bastien

Aug. 26, 2020, midnight

L'organisation politique dite Secteur démocratique et populaire est partie intégrante de la Résolution signée vendredi 21 août par des organisations politiques et de la société civile affirmant que les élections ne sont pas possibles avec Jovenel Moïse au pouvoir. Si le président doit partir pour céder la place à un gouvernement de transition qui va organiser les élections, il doit cependant faire partie des négociations qui devront aboutir à cette transition, selon l’ancien sénateur Kelly C. Bastien. Le document fait obligation à toutes les institutions, associations qui ont signé la résolution d'accepter le principe de trouver au plus vite un accord politique pour fixer les modalités du départ de Jovenel Moïse du pouvoir ainsi que l’organisation et le fonctionnement d’un gouvernement de transition. « Après ce rassemblement, il faut un dialogue pour préparer la transition, c’est-à-dire discuter avec le président Jovenel Moïse sur la façon dont il va quitter le pouvoir. Il faut définir la manière dont la passation du pouvoir va se faire », a précisé l’ancien parlementaire. Le départ et le remplacement de Jovenel Moïse ne peuvent pas se faire dans le désordre, selon Kelly Bastien, qui a fait remarquer que le PHTK représente une force non négligeable. Certains membres du Secteur démocratique et populaire ont toujours exprimé leur refus de dialoguer avec le président Jovenel Moïse. «  La politique évolue. On peut trouver certains extrémistes qui voient les choses d’une autre manière aujourd’hui. Il faut être pragmatique. On donne pas le pouvoir en cadeau », a rappelé Kelly Bastien. Le parlementaire a toutefois précisé qu’aucune garantie ne pourra être accordée à Jovenel Moïse sur les revendications de la population concernant les actes de corruption et les massacres. L’ancien sénateur de la plateforme Vérité a salué les déclarations des autorités américaines encourageant le gouvernement haïtien à faire preuve de retenue dans la publication de décrets, en utilisant ce pouvoir pour planifier les élections législatives et pour les questions de vie, de santé et de sécurité jusqu'à ce que le Parlement soit rétabli et recouvre ses attributions  constitutionnelles. «  Mieux vaut tard que jamais », reconnaît Kelly C. Bastien,qui pense qu’il y a forcément une raison qui explique que c’est maintenant les États-Unis ont pris cette position après tant de dérives de la part du pouvoir en place. En analysant la déclaration des autorités américaines, Kelly Bastien dit avoir de bonnes raisons de croire que les initiateurs de la déclaration du 21 août dernier qui affirment qu’ils ne vont pas aux élections avec Jovenel Moïse au pouvoir doivent avancer vite et bien dans la prochaine étape consistant à clarifier la façon dont la transition va être faite. « Implicitement, les Américains ne sont pas pour que le président parte le 7 février 2021 mais plutôt le 7 février 2022. Sinon ils parleraient d’élections générales », confie l’ex- parlementaire qui ne pense pas que le pays pourra organiser les élections législatives ainsi que l'élection présidentielle au cours d’une même année. « L’année 2021 sera difficile. Anticipons les problèmes », recommande Kelly Bastien aux auteurs de cette résolution.     Danio Darius