Le Nouvelliste
Football: pour épaissir la légende d'Haïti en Coupe du monde, nos U-17 à l'assaut du Brésil
Oct. 18, 2019, midnight
1974 en Allemagne, 2007 en Corée du Sud, 2018 en Bretagne/France et 2019 au Brésil. Et si l'on ajoute les 3 Coupes du monde de football des amputés haïtiens (2010, 2014, 2018), Haïti s'apprête à disputer avec les U-17 au Brésil sa 7e phase finale de Coupe du monde de football, toutes catégories confondues, avec l'ambition d'épaissir notre légende dans le sport le plus pratiqué au pays par les hommes, les femmes et les handicapés. Si le but d'Emmanuel Sanon inscrit contre l'Italie, le 15 juin 1974, à Munich, propulsa Haïti dans la légende des phases finales de Coupe du monde, et que le 900e but en phase finale inscrit par l'Argentin, Hector Yazalde, place Haïti à tout jamais dans les statistiques de cette compétition, c'est surtout le premier point grappillé en phase finale de Coupe du monde avec ce nul 1-1 obtenu contre la France à Gwangyang qui plaça Haïti dans une autre dimension de l'histoire de la compétition qui a réuni l'élite du football catégorie par catégorie, tranche d'âge par tranche d'âge. Cette rencontre dominée par Haïti et dans laquelle l'arbitre l'avait privée d'une victoire historique en annulant une reprise de tête somptueuse de Guemsly Joseph, qui catapulta le ballon dans les buts francais, restera à jamais dans les esprits. Haïti avait droit à la victoire. Jérôme Mechack, Peterson Desrivière, Géraldy Joseph, Peterson Joseph, Charles Hérold Jr, Guemsly Joseph Jr, Bitiello Jean-Jacques, Fabien Vorbe, Narcisse et consorts avaient tant travaillé à cette victoire. Maigre consolation, les statistiques ne retiendront que pour la première fois de l'histoire, Haïti marquait lors des trois rencontres qu'elle avait disputées dans le groupe D et contre le Japon et contre la France et contre le Nigeria, même si à l'arrivée elle repartait dès le premier tour. En 2018, les filles inscrivaient leur nom dans la légende en devenant la première nation caribéenne à se hisser en phase finale de Coupe du monde. Nérilia Mondésir et consorts encore versées dans le groupe D comme Sanon et consorts, en 1974, comme Peterson Joseph et ses compatriotes en 2007, se sont distinguées. Melchie Daëlle Dumornay, Roseline Éloissaint, Emmeline Charles, Tabitha Joseph Kerby, pour ne citer que ces dernière, ont fait une bonne compétition. Mais la victoire a encore fui Haïti en phase finale, sauf dans une exception: le football des amputés. En effet, depuis le séisme de 2010 Haïti a déjà disputé 3 phases finales de Coupe du monde dans cette catégorie (2010, 2014 et 2018). Mieux, elle s'est payée le luxe d'obtenir une première dans l'histoire avec une victoire 2-0 contre l'Allemagne en 2014 et plus merveilleux encore de franchir un tour en phase finale de Coupe du monde. En 2018, les amputés ont même inquiété les meilleurs pour se hisser parmi les grands en se qualifiant d'office pour 2022. Remporter un match comme les amputés Obtenir une victoire en phase finale de Coupe du monde sera donc l'objectif numéro un des coéquipiers des Fredler Christophe, Corlens Étienne et consorts lors de la 2e participation d'Haïti à une phase finale de Coupe du monde U-17 avec l'édition 2019 au Brésil. Mieux, ils rêvent même de franchir un tour. Pour la première fois de l'histoire de la Coupe du monde des bien portants, Haïti n'est pas dans le groupe D, signe peut-être d'un destin qui veut que la farine ne soit pas transportée dans le même sac. Arrivés à Sao Paulo (Brésil) depuis mardi soir, les moins de 17 ans version 2019 séjournent à l'hôtel Otho et se sont entraînés le 16 octobre pour la première fois sur la terre qui accueille la compétition. Suivant un programme bien défini, ils se sont entraînés encore ce 17 octobre et poursuivront le programme en attendant de jouer leur premier match amical le 23 octobre contre le Sénégal, et disputeront leur première rencontre de Coupe du monde U-17 de l'édition 2019 le 27 octobre contre le Chili.