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Le Nouvelliste

Le parc industriel de Caracol à nouveau opérationnel

April 24, 2020, midnight

Suite à la décision du gouvernement haïtien d’autoriser les compagnies du secteur textile à reprendre leurs activités, la compagnie sud-coréenne S&H Global a rouvert ses usines, le mardi 21 avril 2020, au Parc industriel de Caracol (PIC), environ un mois après leur fermeture par les autorités étatiques et gouvernementales. Pour la S&H Global, cette réouverture poursuit un double objectif : sauvegarder ou garantir plus de 11 000 emplois directs créés jusque-là dans le secteur du textile dans la région du grand Nord et, en même temps, protéger la santé et la vie des ouvriers en créant les conditions essentielles à une reprise exempte des risques et dangers auxquels pourrait les exposer la pandémie en cours. L'Unité technique d'exécution (UTE), qui a pris en charge la gestion du PIC après la mise à l'écart, en juillet 2019, de la Société nationale des parcs industriels (SONAPI), se montre très concernée par cette réouverture.  Des spots de sensibilisation et prévention sur le nouveau coronavirus (Covid-19) tournent en boucle sur des soundtracks et des médias locaux appelant les ouvriers du PIC et les habitants des zones adjacentes (Caracol, Terrier-Rouge, Fort-Liberté, Trou-du-Nord, Limonade, Cap-Haïtien) à changer de comportement et à développer de nouvelles pratiques face à cette nouvelle maladie. «Nous faisons non seulement de la sensibilisation, mais aussi, nous mettons de la pression maximale pour que toute personne entrant au PIC porte un masque. Nous contrôlons strictement le nombre de vendeurs de nourriture qui y entrent et nous disposons de moyens pour désinfecter les lieux ; nous sommes en contact avec le MSPP pour la formation de notre personnel et la prise en charge de tout cas suspect», fait savoir Pierre Michel, le directeur exécutif de l'UTE qui limite à 4 200, le nombre de personnes habilitées à travailler au PIC en cette période de crise sanitaire.  De son côté, la S&H Global a dû adopter différentes mesures pour gérer le retour de ses ouvriers tout en préservent leur état de santé.  Parmi ces mesures, figurent entre autres: l'accueil rotatoire de trois groupes d’ouvriers différents (A-B-C), chacun représentant à peu près 30% de l’effectif total; de nouveaux tracés des locaux pour le respect de la distance physique obligatoire ; le transport assuré – port de masque fortement recommandé à l’aller et au retour ; l'installation de différents points d’eau pour le lavage des mains ; le contrôle de température à différents moments de la journée; distribution de masques lavables à tous les ouvriers; port obligatoire de masque (cache-nez) partout dans l’espace de travail et le renforcement des différentes autres mesures d’hygiène et de sécurité.  En dépit de cette réouverture, l'avenir paraît tout de même incertain. Selon Béon, suivant les nouvelles données de l’économie globale mise à mal par cette crise sanitaire mondiale et aussi des difficultés des clients impactés, la bonne volonté ne suffira pas à garantir et sécuriser des emplois dans le secteur. «Il faudra des commandes qui, elles, se font déjà assez rares. L’avenir immédiat s’avère incertain. C’est pourquoi nous croyons que les efforts qui se font ici comme ailleurs, à travers le monde, pour retrouver, pendant cette crise, un certain équilibre entre la préservation de la santé des citoyens et la continuité de la vie des nations, sont d’une extrême importance», précise le responsable.