Le Nouvelliste
Hommages, marche et manifestation à la mémoire des policiers tués à Village-de-Dieu
March 22, 2021, midnight
Un groupe de policiers, emmenés par le commissaire principal de la commune de Saint-Marc, portant les uniformes de la police administrative, des Garde-côtes et de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO), ont marché, ce lundi 22 mars 2021, à la mémoire des policiers tués à Village-de- Dieu. Une banderole a été érigée à l’entrée du commissariat de la ville en signe de deuil. Au son d’une fanfare, pour clore leur cérémonie d’hommage, les policiers ont déposé des gerbes de fleurs et des tableaux à l’effigie des policiers tués sous les balles des bandits, le 12 mars dernier, au cimetière communal. Prenant la parole en la circonstance, le commissaire de police, Ronald Pierre a exprimé ses « plus profonds regrets à la famille » des policiers victimes. Il a assuré que leur « sang ne serait pas versé en vain ». « La police nationale sera debout pour leur rendre justice dans le cadre de notre mission qui est de travailler et de protéger la population haïtienne », a déclaré le responsable de police de la commune. Marche à Carrefour pour exiger les corps de deux des policiers tués Les proches des policiers, Stanley Eugène et Ariel Poulard, affectés au Swat Team et la Brigade d’opération et d’intervention départementale (BOID), ainsi que des personnalités ont occupé la route nationale numéro 2, dimanche 21 mars, pour forcer, disent-ils, le gouvernement et l’institution policière à utiliser tous les moyens nécessaires pour récupérer les corps de ces deux agents. Selon l’ancien maire de Carrefour, Yvon Jérôme, les autorités ont foulé au pied le sens du sacrifice qui animait les policiers quand elles ont préféré récupérer un véhicule blindé en lieu et place des cadavres des agents assassinés par des bandits. Marche pacifique dans le Nord en l’honneur de Lucdor Pierre Des parents et amis du policier Lucdor Pierre, agent de l’unité d’élite Swat Team, 28e promotion, ont marché, dimanche 21 mars, depuis Morne-Rouge dans la commune de Grande-Rivière du Nord jusque dans la ville du Cap-Haïtien pour exiger que la PNH communique sur la disparition de ce dernier à défaut de livrer le corps du policier pour lui organiser des funérailles. Le policier Lucdor Pierre, surnommé «Animal», est porté disparu, depuis l’opération du vendredi 12 mars de la PNH au Village-de-Dieu qui a tourné au carnage contre les forces de l’ordre. « Aucune nouvelle de notre frère qui était allé servir le pays ne nous est parvenue, après l’opération avortée du 12 mars », rapporte sa sœur ainée Yvanne Pierre. C’est une lourde perte pour la Police nationale d'Haïti, pour sa famille, mais surtout pour la population capoise, ont indiqué des manifestants furieux. Les protestataires ont également critiqué la gestion de l’après intervention de Village-de-Dieu par l'État haïtien. Manifestation à Delmas 32, quartier de résidence de Georges Vivender Dans le sillage des mouvements de protestations organisés au lendemain de l’opération du 12 mars, plusieurs dizaines de personnes vivant à Delmas 32, quartier de résidence de l’agent du Swat, Georges Vivender, ont pris part, dimanche 21 mars, à une manifestation pour réclamer des autorités le cadavre du policier et de ses frères d’armes tués à Village-de-Dieu. Les protestataires, vêtus de T-shirt blanc, pancartes en main, ont marché dans la commune de Delmas, dressé des barricades et immobilisé des véhicules au travers de la route, paralysant ainsi la circulation. Suite à l'intervention des unités de maintien d'ordre, les manifestants n’ont pas pu atteindre leur destination à Clercine pour délivrer leur message devant les locaux de la direction générale de la Police nationale d’Haïti. Comme annoncé, lundi 22 mars, ils ont encore entamé un mouvement de protestation dans le quartier de Delmas 32 qui reste toujours bloqué. Hommage à Faculté d’ethnologie en l’honneur de Wislet Desilus Des étudiants de la promotion Anténor Firmin (2011) de la Faculté d’ethnologie ont organisé une cérémonie d’hommage en l’honneur du policier Wislet Désilus qui a étudié l’anthropo-sociologie au sein de cette entité de l’Université d’État d’Haïti. Une plaque d’Honneur et mérite, à titre posthume, a été remise à ses parents pour son sacrifice au service du pays.