this used to be photo

Le Nouvelliste

La société à se focaliser sur ceux qui alimentent les gangs en armes et en munitions

March 4, 2021, midnight

« Je pense qu’il faut une réflexion profonde sur le phénomène du kidnapping en Haïti. Il faut en discuter au plus haut niveau ; il ne faut pas prendre à la légère une personne qui a une grande possibilité de se déplacer et qui va commettre ses forfaits », déclare Jean-Rebel Dorcéna alors qu’il intervenait à l’émission Panel Magik, le mercredi 3 mars 2021. Membre de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Jean-Rebel Dorcéna  croit que si la société a surtout en vue les détenteurs d’armes illégales dans le pays, il faut tout aussi considérer ceux qui les alimentent en armes et en munitions. « Je le dis en public comme en privé, ceux qui vendent des armes et des munitions doivent représenter une priorité pour l’État », soutient M. Dorcéna avant de se questionner sur la provenance des armes que détiennent les bandits. « Ils ne sortent pas, comment peuvent-ils avoir l’opportunité de participer au trafic  des armes à ce niveau ? », s’interroge-t-il. Jean Rebel Dorcéna affirme que cette situation doit être combattue au plus haut niveau afin de comprendre ce qui est arrivé, comment cela est arrivé et pourquoi. « La majorité de ceux qui parlent de nous sur les réseaux sociaux sont des vendeurs d’armes et de munitions », accuse M. Dorcéna. Des accusations qu’il n’a de cesse proférer depuis des lustres mais qui n’ont jamais fait mouche. « Nous sommes 9 dans la commission. Nous ne sommes pas là pour arrêter les gens. Nous sommes là pour faire un travail social », précise-t-il. Selon M. Dorcéna, la CNDDR est là pour négocier, planifier  et aider à créer la paix dans les quartiers. « Allez regarder la chaîne de sécurité au plus haut niveau», conclut-il avant de dénoncer ce qu’il appelle un sérieux problème de sérénité dans les institutions du pays. « Je me rappelle qu’une opération était préparée, le même jour il y avait un éclatement dans les rues de Port-au-Prince », ajoute-t-il, arguant que les trafiquants d’armes ont les bras longs. Les renseignements concernant les trafiquants d’armes et de munitions sont-ils acheminés aux autorités compétentes ? « N ap pale wi », répond Jean Rebel Dorcéna.