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Le Nouvelliste

La Unibank et Capital Bank rassurent leurs employés après les sanctions appliquées par la BRH contre elles

Aug. 28, 2020, midnight

La Unibank a été « surprise » par l’application et l’annonce d’une pénalité de 865.4 millions de gourdes par la BRH contre elle. Ce, alors que la banque était en communication avec la BRH et qu’elle travaillait, de bonne foi, sur les recommandations transmises par le régulateur dans le cadre d'une inspection générale portant sur les données opérationnelles et financières arrêtées au 31 décembre 2017, a appris Le Nouvelliste. Nous avons pu consulter une circulaire adressée aux collaborateurs de la Unibank et une lettre du conseil d’administration de la banque cinq étoiles à ses actionnaires. « Cette pénalité d’un montant aussi élevé, représentant l’équivalent de 7,2 millions de dollars américains, est repartie comme suit : le non virement de comptes inactifs à la classification comptables « dépôts non sujets emploi », soit 59,8 % des pénalités ; la non soumission de documents selon le format requis par la BRH, soit 32,7 % ; la non mise à jour de dossiers de la clientèle (56 cas), soit 7,1 % ; le dépassement de la limite journalière de la position nette de change, soit 0.4 % ; la négociation de chèques en faveur de personnes interdites de chéquiers (17 cas), soit 0,004 % », lit-on dans la circulaire.   Cette pénalité, qui représente 7,09 % des fonds propres de la banque, qui s’élevaient au 31 juillet 2020 à 12,2 milliards de gourdes, et 39,94 % des résultats de l’exercice en cours (octobre 2019—juillet 2020) n’affecte pas ses opérations courantes ni ses ratios règlementaires, qui restent toujours largement adéquats, lit-on dans la circulaire.  «La Unibank demeure la première banque d’Haïti en termes de fonds propres, d’actifs, de dépôts, de nombre de clients. Son ratio capital reste nettement au-dessus des normes nationales et internationales. Elle réitère son engagement à fournir un service de qualité 5 étoiles à ses 1. 200,000 clients qui lui ont toujours témoigné leur confiance», selon cette circulaire. «La Unibank maintient le cap en appliquant les règles de bonne gouvernance qui ont toujours caractérisé son fonctionnement journalier durant 27 ans de son existence», toujours selon cette circulaire. La Unibank, selon cette circulaire, renforcera sa coopération avec la BRH. Elle demande à ses collaborateurs de continuer à servir la clientèle avec professionnalisme et intégrité comme par le passé. Cette pénalité est la première reçue par la UNIBANK dans le cadre des inspections générales effectuées par le passé par la BRH, a appris le journal. La Capitale Bank, dans une lettre à tous ses employés, a apporté des précisions sur cette pénalité. « La pénalité en question a trait à l’application de la circulaire 114 qui stipule entre autres que les maisons de transferts ont pour obligation de soumettre à la BRH un rapport hebdomadaire relatif à toutes les transactions de change effectuées par elles. Ainsi les opérations de Capital Transfert sont de toute évidence soumises à cette exigence. Cependant Capital Transfert n’est pas une société indépendante de Capital Bank. Il s’agit tout simplement d’une division de l’institution. Or notre département de change, du fait de l’application d’autres règles en vigueur, traditionnellement fournit à la BRH , sur une base journalière, tous les détails relatifs à toutes les transactions de change effectuées au sein de la banque y compris celles opérées par la division Capital Transfert. Fort de ce qui précède, Capital Bank avait pensé, visiblement à tort, avoir obtenu l’accord de l’autorité de tutelle pour que la soumission journalière des informations ne soit pas suivie d’une seconde soumission des mêmes informations sur une base hebdomadaire. La pénalité est donc le résultat d’une erreur d’appréciation sur un sujet  à caractère purement administratif », lit-on dans cette communication de la banque qui dit avoir pris bonne note et continue de fournir les informations journalières et hebdomadaires sur le change. « Le plus grand actif d’une institution bancaire sont l’image et la réputation. Elles prennent du temps à être construites. Ce sont elles qui inspirent confiance et doivent être protégées envers et contre tout », lit-on dans cette communication. « Capital Bank est gérée par plus de 700 professionnels constamment engagés à préserver cette réputation durement acquise d’institution conservatrice, bien  administrée, bonne citoyenne, et bien sûr soucieuse de l’intérêt de ses clients et actionnaires », selon cette communication. Roberson Alphonse