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Le Nouvelliste

S.O.S pour sauver le lycée Louis Joseph Janvier de Carrefour

Aug. 27, 2020, midnight

Délaissé, le lycée Louis Joseph Janvier a pris un sérieux coup de vieux. De la grande allée qui mène à l’entrée jusqu’à l'arrière-cour, les empreintes du délabrement sont visibles. La végétation touffue des terrains incultes, les détritus et les carcasses des hangars accentuent l’image d’abandon du bâtiment qui se délabre, s'écroule. 14 ans après sa construction, la dégradation accélérée du Lycée Louis Joseph Janvier, avec des portes cabossées manquant un battant, des fenêtres défoncées, des installations électriques emportées et le mobilier scolaire en mauvais état, peut désenchanter. Les voleurs, en raison de la surveillance poreuse et le manque d’entretien, ont eu raison des infrastructures qui dépérissent. Quand en 2006 les élèves ont eu accès aux locaux du lycée Louis Joseph Janvier de Carrefour, construit sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide ( en exil), ils étaient soulagés de ne plus partager la même cour de récréation avec les enfants des rues logés au centre d’accueil de Carrefour. Malgré tout ce qui manquait, les deux pavillons, le bâtiment administratif, le bloc sanitaire et les terrains de jeu offraient un certain confort. Chaque salle de classe, bien éclairée, en plus du mobilier scolaire, comprenait de larges fenêtres métalliques, des portes. Le vent qui caressait les feuilles des arbres adoucissait l’air sec qui venait depuis la grande arrière-cour de l’établissement. Les salles spacieuses garantissaient une bonne aération. Il était aussi question que la bibliothèque, l’auditorium et le réfectoire allaient être opérationnels sous peu.   Mais quatre ans plus tard, le tremblement de terre du 12 janvier 2010 avait contraint les élèves à abandonner leurs salles pour des hangars . De ce fait, des sans-abris ou des déplacés avaient squatté le lycée à la recherche d’un refuge. Les graffitis et les messages que ces gens prenaient  plaisir à inscrire sur les murs y sont toujours. Ils ont emporté les installations électriques de l’école, les ampoules, des portes métalliques et des persiennes pliantes en aluminium. Même le transformateur du lycée a disparu. Les bâtiments sont en ruine. Seule la direction est éclairée à l’aide de deux petits panneaux solaire. L'arrière-cour du lycée Louis Joseph Janvier ressemble à un champ en friche. Le gardien, sans être inquiété, peut couper les arbres qui s’y trouvent afin de produire du charbon de bois. En mettant le feu à la broussaille, l’intérieur d’au moins deux salles de classe est complètement noirci par la fumée. Une épaisse couche de carbone s'est déposée sur les persiennes pliantes blanches. Tous les travaux d’entretien se limitent jusqu’à présent à l’application d’une couche de peinture sur les murs. Cela n’arrive surtout pas à cacher le fait que les bâtiments du lycée nécessitent d'être mis à neuf.