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Le Nouvelliste

Pour les associations de magistrats, l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval «participe peut-être à des projets funestes d'envergure»

Aug. 31, 2020, midnight

Les associations de magistrats telles que ANAMAH, APM, RENAMAH, AJUPHA ont, dans une note conjointe, condamné l'assassinat du bâtonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince vendredi soir. Le Chapitre haïtien de l'association internationale des femmes juges (CHAIFEJ) s'est dit s'indignée, révoltée et condamne, comme ses pairs  ce crime crapuleux.  En effet, l'Association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH), l'Association professionnelle des magistrats (APM), le Réseau national des magistrats haïtiens (RENAMAH) et l'Association des juges de paix haïtiens (AJUPHA) ont, dans une note conjointe signée de leurs présidents respectifs, déclaré être « indignés et sidérés suite à cet acte révoltant et pressent les autorités compétentes à diligenter une enquête sérieuse aux fins de retrouver et traîner devant la justice ceux qui ont commis ce crime crapuleux et révoltant. Elles appellent les autorités gouvernementales, chargées de garantir la sécurité des membres de la population, à assumer leurs responsabilités ».  Pour ces magistrats, l’éminent juriste, qui a accédé à la présidence de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, a été fauché, écrivent-ils, par « la machine infernale de l'insécurité́. Cette machine, qui ne s'arrête pas, décide qui doit mourir, comment, où et quand. Elle viole des femmes, tue des bébés, organise des tueries en masse pour finalement imposer sa paix de cimetière à ses victimes ».  Pour elles, « l’attaque contre une telle icône symbolisant le peu qui reste encore d'intégrité́ dans les professions de droit en Haïti participe, peut-être, à des projets funestes d'envergure.À ce propos, des rumeurs de plus en plus inquiétantes se répandent à travers tout le pays ». S’interrogeant sur la liberté de certains individus et groupes armés qui font étalage de leurs armes et munitions en tous genres, au vu et au su de tous sans être inquiétés, les signataires, les magistrats Jean-Wilner Morin, président de l'ANAMAH, Wando Saint-Villier, président de l'APM, Ikenson Edume, président du RENAMAH, Michel Dalexis, président de l'AJUPHA, concertent et invitent aussi à la concertation tous les syndicats de la basoche et les autres entités socioprofessionnelles organisées à faire front commun pour dire non à cette situation inacceptable.  Parallèlement le Chapitre haïtien de l'association internationale des femmes juges (CHAIFEJ) « s'indigne face à ce crime crapuleux qui jette le deuil dans la population en général, dans le monde du droit en particulier et ravi à l'affection des siens un éminent Citoyen. Il se révolte contre cet acte où des individus sans foi ni loi commettent à visière levée, leur infamie forfait sans être inquiété. CHAIFEJ condamne énergiquement avec la dernière rigueur cet assassinat de trop et exhorte les autorités de poursuite à mettre l'action publique en mouvement afin que les coupables soient capturés, jugés et condamnés.»