Le Nouvelliste
Qui est Jean Michel Caroit ?
Aug. 14, 2020, midnight
Sa plume est connue en Haïti, sa voix aussi. Depuis 1987 il couvre l’actualité haïtienne pour les médias internationaux et l’actualité de la République dominicaine pour des médias haïtiens. Mais qui est Jean Michel Caroit ? Il répond lui-même à la question. Pour lui, c’est un simple éclairage sur son parcours, pour Le Nouvelliste, c’est une façon de lui rendre hommage. « J'ai commencé à travailler dans l'île en 1987, date à laquelle je me suis installé à Santo Domingue en République dominicaine pour des raisons à la fois professionnelles et personnelles. Ma femme étant dominicaine, je l'avais connue à Paris où elle terminait des études de droit international. Après avoir passé huit ans à Paris, elle souhaitait revenir dans son pays en République dominicaine. Ce que nous avons fait donc en 1987. Je connaissais déjà la région. J'avais couvert l'Amérique centrale, le Mexique et le Venezuela. J’ai commencé dans la profession à l'Agence France-Presse où je suis resté 7 ans à la fois au desk à Paris et comme envoyé spécial dans différents pays. En Iran par exemple, lors du retour de l'ayatollah Khomeini, au début de la Révolution islamique. J'étais chargé au service économie de la rubrique économie internationale et énergie. Puis, j'ai travaillé à partir de 1980 pendant 7 ans également à l’hebdomadaire Nouvel Économiste à Paris où j'étais grand reporter chargé de l'économie internationale, des problèmes énergétiques internationaux. J'avais envie de changer. J'avais envie de revenir dans une région que j'avais connue en 1980, les Caraïbes, et l'occasion se présentait de travailler depuis Santo Domingo pour différents médias internationaux. À partir de 1987, j'ai commencé à collaborer d'abord avec Le Monde, Radio France Internationale, et puis également avec la BBC, avec Radio-Canada, avec Radio Guadeloupe, Radio-Martinique, plus ponctuellement avec le New York Times et différents médias haïtiens. Et aussi d'autres médias quand il y avait une actualité forte. Vous savez qu'il y a peu de journalistes étrangers dans cette région si bien que quand il y avait des actualités importantes, par exemple le tremblement de terre en Haïti, j'ai été contacté par des médias parfois jusqu’en Australie ou au Japon. Je couvre Haïti depuis plus de 30 ans comme correspondant. Cela a commencé juste après la chute de la dictature et j'ai pu suivre toute la longue et pénible transition démocratique qui n'est évidemment pas terminée. Si j’ai aussi suivi l’actualité à Cuba et en Amérique centrale, je dois dire que mon principal travail concernait Haïti.