Le Nouvelliste
La liberté de la presse attaquée par les autorités lors des récentes manifestations, note l'AJH
Feb. 10, 2021, midnight
Des cas de violence à l'endroit des travailleurs de la presse ont été enregistrés lors des manifestations ces derniers jours pour exiger le départ de Jovenel Moïse du Palais national. Pour sa part, l'Association des journalistes haïtiens (AJH) assimile ces violences à une attaque contre « certaines libertés, dont la liberté de la presse », dans une note parue le 10 février. Le jeudi 28 janvier 2021, plusieurs dizaines de journalistes ont marché à Port-au-Prince contre les brutalités policières dont ils sont l'objet lors des manifestations de rue, rappelle l'AJH. Le lundi 8 février, deux journalistes de média en ligne ont été blessés par balle au Champ de Mars à Port-au-Prince. Le mercredi 10 février 2021, des agents de la PNH ont lancé en direction des travailleurs de la presse et à l'intérieur d'une voiture de la radio télé Pacific, avec à son bord plusieurs journalistes, des grenades de gaz lacrymogène, poursuit la note. L'Association des journalistes haïtiens condamne ces actes de violation de la liberté de la presse et du droit à l'information qui mettent en péril les acquis démocratiques, peut-on lire dans la note. L'AJH appelle les autorités policières à diligenter une enquête pour identifier les auteurs de ces exactions afin qu'ils répondent de leurs actes par-devant la justice. En cette période de troubles et de confusion, l'AJH dit exhorter les journalistes à la prudence et à la vigilance. Elle leur rappelle l'obligation de rechercher, de traiter et de rapporter les faits avec professionnalisme et responsabilité, écrit l'AJH dans cette note portant la signature du secrétaire général, Jacques Desrosiers.