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Le Nouvelliste

Covid-19 : la mairie de Carrefour prend des mesures pour les marchés publics qui peinent à être appliquées

April 15, 2020, midnight

L’administration communale de Carrefour a pris la décision, à partir de cette semaine, de réduire le nombre de jours de fonctionnement des marchés publics communaux dans le souci de limiter les interactions entre acheteurs et vendeurs qui pourraient accélérer la propagation du coronavirus dans la commune. Désormais les marchés fonctionneront uniquement les mardis, jeudis et dimanches. Cette mesure, qui touchera près de 2 000 marchands, selon le décompte de la mairie, s’appliquera aux marchés Duport et Hyppolite à Lamentin 52, Décathus à Mahotière, Arcachon 32, L Bizoton et Truitier. Il est aussi interdit aux parents de se faire accompagner de leurs enfants. Selon le maire de Carrefour, Jude Édouard Pierre, contacté par le journal, aux moins six masques seront distribués aux marchands par semaine à raison de deux par jour. Une commande de dix mille masques a même été placée auprès d’une entreprise de la place à cet effet.   Nous avons constaté que ces mesures peinent à être appliquées dans certains marchés de la commune, car durant les jours où les marchés sont censés fermer, plusieurs détaillants tiennent leur commerce à proximité. Si la majorité des marchands ne se sont pas présentés au bâtiment principal du marché de Lamentin 52, aux alentours, plusieurs d’entre eux ont étalé leurs marchandises dans les mêmes conditions qu’avant.  En face de l’église St-Charles, les marchands, qui disposent leurs denrées parfois sur la chaussée, se mêlent avec les passants. Aucune possibilité de respecter des mesures de distanciation sociale ou des interactions. Les trottoirs aussi sont occupés par des petits commerces de détail. De plus, certains marchands nous ont confié qu’ils n’ont pas encore reçu de masques de la part de la mairie. Par ailleurs, dans un arrêté communal non encore publié, au moment de la rédaction de l’article, le conseil communal impose aussi le port du masque et la distance d’au moins 1 mètre 50 entre les passagers dans les véhicules assurant les transports en commun. À vue d’œil, cette mesure n’est pas du tout appliquée. Le maire lui-même reconnaît toute la difficulté qui entoure le respect d’une telle disposition, car l’organisation des transports en commun « n’est pas de son ressort ». Cet arrêté, qui sera en vigueur durant toute la période de l’état d’urgence sanitaire, interdit aux autorités judiciaires et policières d’exécuter, jusqu’au 30 juin, aucun déguerpissement de locataire sur tout le territoire de la commune.