Le Nouvelliste
Jovenel Moïse appelle les étudiants à la sérénité et exige la lumière sur l’assassinat de Grégory Saint-Hilaire
Oct. 9, 2020, midnight
Depuis l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire vendredi dernier à l’École normale supérieure (ENS), il ne se passe un jour sans que les étudiants gagnent les rues pour exiger que la lumière soit faite sur cet assassinat. Leurs mouvements de protestations sont souvent émaillés de violence. Dans une intervention vendredi sur les réseaux sociaux, le président de la République appelle les étudiants à la sérénité et exige « la vérité » sur l’assassinat de Grégory. Une semaine après l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire, la police et la justice demeurent muettes sur le dossier. Personne ne sait où en sont les autorités judiciaires avec l’enquête diligentée sur la mort de l’étudiant alors que ses camarades avaient déjà indexé un agent de l’USGPN. Encore une fois ce vendredi 9 octobre, les camarades de Grégory ont gagné les rues pour continuer de crier leur indignation et exiger justice. Lors de ce qu’il considère comme une « conversation » avec la population sur les réseaux sociaux, le président de la République a appelé vendredi, les étudiants à la sérénité. « Grégory Saint-Hilaire a perdu sa vie dans des circonstances troublantes. Moi, je demande que les circonstances soient élucidées. On doit savoir comment il est mort. Tout moun ki koupab nan asasinay etidyan an dwe peye pou sa. On ne peut pas prôner l’impunité dans le pays. Tous les acteurs, la justice, et la police doivent jouer leur rôle », déclare Jovenel Moïse. « Laverite dwe blayi sou lanmò etidyan an », lance le chef de l’État. « Je profite de l’occasion pour m’adresser aux étudiants qui sont dans les rues. Je comprends et j’entends votre cri, je comprends vos frustrations. J’ai également été étudiant. Mais je vous dis, profitons de ce moment pour avoir plus de sérénité. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Depuis 1986, un système de casse s’est installé au pays. La meilleure façon de résoudre les problèmes, surtout l’insécurité, c’est de nous mettre ensemble pour dire non qu’on n’aura plus un autre étudiant tué… », a avancé Jovenel Moïse. Le vendredi 2 octobre dernier, alors qu’un groupe d’étudiants de l’ENS organisait un mouvement de protestations pour réclamer l'application d'un protocole d'accord signé avec le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) concernant leur stage et leur nomination dans les établissements publics de formation, la situation a dégénéré. Des agents de l’USGPN sur place ont lancé du gaz lacrymogène et des détonations ont été entendues.